
apéro litté : Dalie Farah
Après « Impasse Verlaine » et « Le doigt », Dalie Farah poursuit son enquête littéraire avec « Retrouver Fiona », paru récemment chez Grasset, sur les violences familiales, ce “mal qui échappe autant à ceux qui le jugent qu’à ceux qui le commettent”.
Elle a assisté aux différents procès sur l’affaire Fiona de 2013 à 2020, pour saisir le processus qui a conduit à la disparition de la petite fille, comprendre sa propre survie aux coups reçus.
Une enquête et une écriture qui s’ajuste au fil du temps et des pages, la suite de son travail d’écriture de la vie telle qu’elle est, aussi. Une troisième partie romanesque pour l’auteure que nous sommes très heureuses de recevoir pour qu’elle partage avec nous son écriture et son cheminement. Ce troisième volet conclut, ou tout au moins poursuit, son cycle sur la violence familiale contre les enfants.
Dalie Farah règle ses propres comptes mais parvient également à les rendre universels et simplement humains, avec une grande finesse et sans jamais sombrer dans la plainte ou la vulnérabilité.
Elle met la littérature au service de ceux qui trop supportent, contre “ la violence non pas des forts, mais des impuissants, de ceux qui ont besoin d’une victime pour s’exercer à la domination”.
Les Vinzelles ayant déjà eu la chance de participer à sa récolte de textes, et à leur restitutions, cet apéro littéraire sera à cette image : l’amitié, le partage intense et juste, la restitution de l’écriture d’une auteure rare dans le paysage littéraire classique. Et c’est tant mieux !